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12.10.04
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25 années extraordinaires
Devinci compte maintenant un réseau de 150 détaillants au Canada et la compagnie est en train de s’implanter à nouveau aux États-Unis.
25 années extraordinaires
Devinci compte maintenant un réseau de 150 détaillants au Canada et la compagnie est en train de s’implanter à nouveau aux États-Unis.
Bicycle retailer
De 1991 à 1993, Félix a passé la majeure partie de son temps à réparer des cadres. Ensuite, il a parcouru le Québec afin d’expliquer les nouveaux processus de traitement thermique aux détaillants et de regagner leur confiance.
Détermination
Les origines de Devinci | CHICOUTIMI (Québec) ― Le manque de sommeil chronique faisait partie du quotidien de Félix Gauthier durant les années 1990. À l’époque, il était le nouvel investisseur d’une jeune compagnie de vélos fabriqués au Canada, travaillait 12 heures par jour sept jour sur sept pour faire démarrer l’entreprise. Infatigable, il travaillait d’arrache-pied malgré de minces chances de réussite et de nombreuses difficultés. Par exemple, un an après avoir investi 50 000$ afin d’acquérir la moitié de la compagnie, il rencontra un détaillant qui prit un cadre Devinci dans ses mains et le brisa en deux devant ses yeux.

Pris au dépourvu, il décida de faire appel au centre de recherche en aluminium de l’Alcan, l’un des gros fournisseurs de métal de la région de Chicoutimi. On l’informa que Devinci traitait ses cadres en aluminium à la mauvaise température. La solution au problème était simple : un four d’une valeur de 80 000$. Cependant, Devinci n’avait pas cet argent. Pire encore, Gauthier avait vu son investissement de départ partir en fumée après six mois seulement. Les seuls profits de Devinci provenaient de contrats d’usinage et de soudure qu’elle effectuait pour d’autres compagnies. « Nous n’avions pas d’autre choix, nous avons dû construire le four nous-mêmes », a expliqué Félix Gauthier. Le nombre de retours de cadres défectueux dépassait celui des ventes. Nous étions dans une position délicate. Ces clients avaient mis leur confiance en Devinci et nous devions respecter la garantie et réparer les vélos. »
De 1991 à 1993, Félix a passé la majeure partie de son temps à réparer des cadres. Ensuite, il a parcouru le Québec afin d’expliquer les nouveaux processus de traitement thermique aux détaillants et de regagner leur confiance. « Ils devaient penser que j’habitais dans l’arrière-boutique. En fait, le détaillant le plus proche se trouvait à plus de 200 km. Je passais trois semaines sur quatre sur la route pour aller les rencontrer. J’opérais sans catalogue, sans pression et sans internet, seulement par le dialogue. La plupart des détaillants nous sont restés fidèles et le sont encore aujourd’hui », raconte Gauthier. « Je me souviens une fois que le comptable m’a conseillé d’arrêter d’investir mon temps et mon argent dans la compagnie. Les comptables n’aiment pas les rêveurs, et j’en étais tout un! » La compagnie avait été fondée en 1987 par deux étudiants en ingénierie mécanique, mais Gauthier considère 1993 comme le moment où la distribution a pris de l’ampleur. À cette époque, Félix Gauthier était devenu l’unique propriétaire et avait transféré les opérations dans une usine d’une superficie quatre fois plus grande (3200 pieds carrés). Il avait également ajouté une division R-D, une décision qui allait se révéler cruciale. Cet investissement a rapidement mené à la création d’innovations - la marque de commerce de la compagnie – telles que le cadre Optimum, les vélos freeride Ollie, le vélo de montagne instrumenté, un vélo concept équipé de senseurs capables de mesure la charge mécanique, et les cadres de route CX en monocoque.

Devinci compte maintenant un réseau de 150 détaillants au Canada et la compagnie est en train de s’implanter à nouveau aux États-Unis. Après une première percée infructueuse il y a 7 ans qui avait coûté 1,2 millions à la compagnie en raison, entre autres, d’un taux de change défavorable et d’un litige à propos de brevets qui l’empêchait de vendre deux vélos à double suspension Horst-Link aux États-Unis, Devinci est mieux armée cette fois-ci grâce à sa nouvelle gamme de vélos à double suspension équipés du système Split Pivot de Dave Weagle. Félix Gauthier travaille également sur des contrats à terme pour régulariser le taux de change. L’objectif est d’arriver à la parité entre le Canada et les États-Unis et, jusqu’à maintenant, les progrès sont très encourageants. Notamment, Devinci a signé une entente en juin dernier avec 15 détaillants Performance Bicycle dans l’Ouest des États-Unis ainsi qu’avec 50 détaillants de vélos indépendants.

Propriétaire de Topanga Creek Bicycles à Los Angeles, Chris Kelly a vendu des vélos Devinci de 2003 à 2006. L’an dernier, il a décidé de reprendre contact au salon Interbike, en raison de l’exceptionnelle qualité des vélos, mais aussi parce que Devinci cherchait une entente à long terme. « Comme ils en sont à leur deuxième tentative, on sent le sérieux de leur démarche. Trop de fabricants mettent de la pression sur les détaillants au lieu d’établir une solide relation d’affaires, » explique M. Kelly. L’usine Devinci à Chicoutimi occupe maintenant une superficie de 30 000 pieds carrés. C’est là où sont soudés, peints et assemblés les cadres en aluminium haute gamme alors que les vélos de moins 699$ et les cadres en carbone sont fabriqués en Asie. Devinci a résisté plus longtemps que des entreprises concurrentes comme Raleigh et Victoria Precision, qui ont toutes deux déplacé leurs opérations en Asie suite aux changements à la réglementation anti-dumping sur les vélos produits en Asie. Elle a reçu un gros coup de pouce en 2008 en remportant le contrat de fabrication des vélos Bixi à Montréal. Depuis, la production de ces vélos s’est étendue à sept autres villes internationales. En tout, cela représente environ 30% de du bénéfice net de Devinci. La compagnie saguenéenne produit environ 700 vélos Bixi par semaine dans son usine et entre 50 et 150 vélos Devinci par jour.

Vingt ans après que Gauthier eut tenté sa chance sur une compagnie inconnue, la compagnie Devinci dégage maintenant des profits et réalise des ventes s’élevant entre 10 et 20 millions par année. Félix Gauthier peut enfin dormir sur ses deux oreilles. Enfin presque. « Chaque jour est un défi. Il ne faut jamais s’asseoir sur ses lauriers. Il faut être prêt à parer à toute éventualité » ajoute-t-il.

Article original écrit par Nicole Formosa
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