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Vélos
11.09.02
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Silverstone SL4 2011
Silverstone SL4 2011
Silverstone SL4 2011
Pour 2011, vous avez droit à une nouvelle robe noire et jaune; des soudures refondues sur la version SL3 et SL4; et un nouvel ensemble de roues Easton!
FORCE INTÉRIEURE
Allez, réconcilions-nous avec l’alu ! | Nos amis du Saguenay nous font essayer une machine faite dans le matériau avec lequel ils ont acquis leurs lettres de noblesse : l’aluminium. Oui, l’aluminium résiste à l’hégémonie du carbone. Toujours prédominant dans le vélo de moins de 2000 $, ce matériau conserve les atouts qui en faisaient une vedette au milieu des années 1990 : relative facilité à travailler, coût raisonnable et légèreté par rapport à son concurrent de l’époque, l’acier.

On a beaucoup reproché aux cadres en alu leur trop grande rigidité. Effectivement, un cadre bas de gamme fait dans la seule optique que « ça ne casse pas » sera toujours très raide et inconfortable. Pourtant, avec des alliages de qualité, des épaisseurs de tube variables pour avoir de la matière là où il faut et une géométrie adaptée, on peut atteindre un degré de confort tout à fait acceptable... et souvent bien meilleur que celui que procurent plusieurs vélos de carbone d’entrée de gamme.

Le Silverstone SL4 est un très beau vélo au look résolument moderne. Le procédé d’hydroformage des tubes permet de leur donner des formes plus originales et plus travaillées que la classique forme ronde. Nous faisons donc ici confiance à 100% à l’alu (du 6061-T6) pour le cadre, incluant le triangle arrière. Le carbone ne s’invite que pour la fourche. Saluons aussi le choix des couleurs (jaune et graphite), qui fait l’unanimité par sa sobriété et sa classe. Un petit bémol : l’éventail de seulement cinq tailles sera un peu juste pour positionner adéquatement tous les cyclistes, surtout en considérant que la fabrication des cadres en alu offre à ce niveau plus de marge de manoeuvre que le carbone. Quant au passage des câbles à l’intérieur du tube diagonal, il est assez surprenant pour un cadre métallique, mais nous apprécions, pour l’esthétique et pour la maniabilité du vélo quand il s’agit de le ranger.

Le triangle arrière comporte des bases aplaties latéralement et des haubans cintrés, en forme de sablier. Détail intéressant : des oeillets pour fixer un porte-bagages sont discrètement cachés sous des capuchons de plastique. Pas de risque que vos copains coursiers découvrent vos envies de faire du cyclotourisme...

La fourche maison 100 % carbone est originale. En effet, les fourreaux sont très larges latéralement et très fins vus de front. En section, ils sont franchement triangulaires. La quantité de matière première est tellement optimisée qu’on peut écraser légèrement les fourreaux juste par la force des doigts !

Pour ce qui est des composants, nous sommes fort bien servis : du 105 de Shimano pour la majorité de la transmission, sauf le pédalier, un hors groupe R600 de Shimano, en compact 50/34 (qui, vraiment, n’a pas grand-chose à envier au 105). Belle surprise à l’arrière avec un dérailleur Ultegra. Le freinage est confié à Tektro, qui semble incontournable dans cette gamme de prix. Guidon et potence sont en alu, de marque maison V2, et une autre petite surprise : la tige de selle en carbone, toujours de marque V2, tout comme la selle (aux couleurs assorties au cadre !). Les roues sont un montage maison : de basiques jantes CXP-22 de Mavic pour 32 rayons, mais avec un moyeu 105, ce qui est très bien.

À la pesée, on enregistre sans surprise 9,25 kg (taille large, sans pédales). Il fallait s’y attendre compte tenu des composants dont, surtout, les roues.

Aux premiers tours de roue, nous serrons les dents : attention, nous allons nous faire brasser par cet alu ! Tiens, pas si mal... En fait, pas mal du tout ! Vraiment, tout se passe en souplesse, les aspérités de la route sont étonnamment bien absorbées et les vibrations, bien que présentes, tout à fait tolérables. Le Silverstone est une machine confortable, ce qui est d’autant plus méritoire qu’une des fonctions de la bête est de rouler fort. Une bonne part du crédit revient à l’ensemble cadre et fourche, mais on peut suspecter un peu de souplesse verticale au niveau des roues. De fait, un manque de tension des rayons est noté, au point qu’un rayon s’est même dévissé de la jante après quelques dizaines de kilomètres – hum, problèmes de montage de roues. Devinci est au fait de la situation et a réglé le pépin. Mais il se peut que quelques vélos chez les détaillants en soient encore affectés ; renseignez-vous lors d’un éventuel achat et, en cas de problème, Devinci remontera les roues complètement (sans frais, bien sûr).

Bon, une fois les rayons bien raides, il y a un peu de perte de capacité d’absorption des chocs et des vibrations, mais à peine ; nous sommes toujours bien protégés des agressions du bitume. La rigidité latérale est elle aussi bien présente, étonnamment sans trop d’effets sur le confort. Les montées sont assez agréables malgré le poids, car la relative souplesse des roues a ce petit effet de rebond qui donne au cycliste l’impression de moins forcer. Le rendement est en baisse, mais la montée semble moins difficile. La stabilité en descente est sans reproche, et le freinage comparable à celui des autres vélos équipés en Tektro.

Du côté de la fourche, malgré certaines appréhensions attribuables à l’apparente fragilité, nous avons eu droit à un comportement exemplaire : solide et rigide dans tous les sens, et minimisant la quantité de vibrations qui atteignent le cintre.

Allez, réconcilions-nous avec l’alu ! Le Silverstone est un vélo vraiment intéressant pour seulement 1600$; comme nous ne grevons pas notre budget, nous pouvons bien nous offrir une nouvelle paire de roues.

Par Luc Belley
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