Steve Smith et Ian Morrison chapître III | Les sentiers de vélo à Whistler et à Pemberton sont tout simplement hallucinants, mais lorsque l’hiver se pointe le bout du nez, on doit mettre une croix sur la saison. L’été dernier, j’ai passé beaucoup de temps avec Steve Smith, ce qui m’a permis de déceler quelques failles dans son programme d’entraînement. C’est pourquoi Mikey et moi avons décidé de nous rendre à l’Île de Vancouver, histoire qu’il continue de dominer la Coupe du Monde. Les prévisions météo étaient mauvaises : quatre jours de pluie intense; du jamais vu de mémoire d’homme. C’est donc armé d’une caisse de 15 de Lucky que je suis parti pour l’Île de Vancouver afin de découvrir le mode de vie insulaire. Comme j’ai grandi à Whistler, je connais les sentiers de fous, le tapage, les feux de camp, les feux artifice et toutes autres activités du genre. Mais, l’Île, c’est un autre monde.

Le son de pluie battante sur le toit n’est pas ce qui m’incite le plus à quitter le confort de mon lit, mais, lorsque Mikey est en charge des opérations, c’est six heures et pas une minute de plus. Au bout de 30 minutes de quasi aquaplanage sur l’autoroute, nous sommes arrivés au mont Provost. Disons que « trempé » n’est pas un mot assez fort pour décrire les quatre jours de tournage. Au cours de cette séance, j’ai même pensé à plusieurs reprises à me construire une arche!

Mais, en fin de compte, ce voyage à l’Île de Vancouver fut mémorable. Les sentiers étaient super glaiseux et les gens du coin nous ont épaté par leurs habiletés de quilleurs. On a anéanti des rêves, fait appeler la police, mis des urinoirs hors d’usage. Je n’ai qu’une envie : y retourner. Mais mon petit doigt me dit que les voisins de Steve pensent autrement…